Combat de sumo - miniature

L’art du sumo japonais

L'ART DU SUMO JAPONAIS (相撲、すもう)

Combat de sumo japonais - salutations

       Le sumo japonais (相撲, se frapper mutuellement), ou simplement sumo/sumô, est le sport traditionnel national du Japon. Ce sport de lutte trouve ses origines dans une danse rituelle Shintô où les hommes plus forts démontraient leur puissance devant les dieux (神, kami) en signe de respect et de gratitude afin d’apporter de bonnes récoltes.

        Si vous souhaitez en apprendre plus sur les religions japonaises, vous pouvez lire l’article qui introduit le sujet.

       Plus tard, il est devenu un moyen de comparer la force de chacun et de déterminer quel combattant était le plus fort. Ce n’est que durant l’ère Edo (江戸時代, Edo jidai : 1603-1868) que les sumô professionnels ont fait leur apparition avec la mise en place de compétitions régulières.

       Très traditionnel, ce sport est purement masculin (en tout cas à niveau professionnel) et aucune femme (je dis bien aucune) n’est admise sur le ring. Pas même si elle fait partie du personnel médical.

Classement des sumo japonais

       Les lutteurs de sumô, appelés rikishi (力士, guerrier puissant), sont au nombre d’environ 650, et sont répartis par niveau et rangs. Cette hiérarchie se nomme banzuke (番付) et est mise à jour après chaque tournoi. Elle est composée de 6 niveaux (eux-mêmes divisés en rangs) :
➔ maku-uchi
➔ juryo
➔ makushita
➔ sandame
➔ jonidan
➔ jonokuchi

Combat de sumo japonais - salutations

       Les rikishi changent de catégorie selon leurs résultats. S’ils ont plus de victoires que de défaites, ils montent, et inversement. Contrairement à d’autres sports de lutte, il n’y a aucune répartition selon le poids. Ainsi, la différence entre deux combattants peut être énorme.

       Les maku-uchi (幕内, à l’intérieur du rideau) sont les 42 meilleurs rikishi et reçoivent naturellement le plus d’attention médiatique. Au sommet de cette division se trouve le yokozuna (横綱, large corde). Le nom vient de « l’habit » qui démarque ce rang, à savoir la large corde qu’ils portent autour de la taille.

Combat de sumo - yokozuna

       Ce rang est généralement acquis en gagnant 2 honbasho (本場所, tournoi principal) d’affilés, sachant qu’il y en a 6 par an. A ce jour, il n’y en a eu que 73 dans l’histoire de ce sport, ce qui démontre la difficulté de cette prouesse. Une fois acquis, ce rang ne peut plus se perdre, mais l’on attend du yokozuna qu’il se retire de lui-même si jamais il n’obtient plus de résultats dignes de son rang.

Cérémonial des sumo japonais

Combat de sumo - choc

       La cérémonie précédent le match est souvent plus longue que le match lui-même, mais est toute aussi fascinante. Le jour précédent chaque tournoi majeur, le dohyô (土俵, arène/ring), qui mesure 4,55 mètres de diamètre, est purifié afin de prier pour la sécurité des rikishi. Cela implique de placer du sel, du riz purifié, ainsi que diverses algues et graines dans un petit trou au milieu du ring comme offrande pour les dieux.

     Les rikishi entrent sur le dohyô par l’Est et l’Ouest, l’Est en premier. Une fois entrés, ils effectuent un rituel appelé shiko (四股, quatre extrémités) qui consiste à claquer dans ses mains, lever les bras vers le ciel puis de lever chaque jambe l’une après l’autre et les frapper sur le sol. Ce n’est pas seulement tape-à-l’œil : le claquement de mains sert à attirer l’attention des dieux, le levé des bras vers le ciel sert à montrer qu’ils ne portent aucune arme, et le levé de jambes sert à écraser les mauvais esprits.

Combat de sumo - shiko

       Une fois le shiko terminé, le rikishi quitte le cercle et se purifie. Le premier rituel est appelé chikara-mizu (力水, eau de puissance) et chaque rikishi la reçoit du dernier rikishi qu’il a vaincu. Tout comme les rituels qui ont lieu aux temples, chaque rikishi se remplit les mains d’eau afin de la mettre dans leur bouche. Ensuite, ils prennent une poignée de kiyome-no-shio (清めの塩, sel de purification) et le lancent sur le ring avant d’y pénétrer.

Combat de sumo japonais

Combat de sumo - face à face
Combat de sumo - arbitre

       Une fois que le gyôji (行司, arbitre) donne le signal que le match peut commencer : chaque rikishi s’accroupit derrière la ligne blanche appelée shikirisen (仕切り線) et le match démarre dès l’instant où les 2 rikishi ont posé leur poings au sol.

       A partir de là les règles sont simples : le premier qui sort du ring ou qui touche le sol avec n’importe quelle autre partie de son corps que la plante de ses pieds a perdu.

MOTS DE VOCABULAIRE

2 réflexions sur “L’art du sumo japonais”

  1. Alban Pennetier

    super article!je regarde regulierement les combats sur youtube,et j en ai encore appris grace a ton article. merci sensei.

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